Arena Romanistica n° 14
Dialogisme, hétérogénéité énonciative et polyphonie
revue en ligne, Université de Bergen, 2014, 184–202
Dialogisme et polyphonie, voix et points de vue en langue et en discours (prise en compte, assentiment, présupposition, confirmation, justification, concession, négation, réfutation, ironie).
Arena Romanistica n° 14
Dialogisme, hétérogénéité énonciative et polyphonie
revue en ligne, Université de Bergen, 2014, 184–202
Dans L. Dufaye, & L. Gournay (dir.)
Benveniste après un demi-siècle. Regards sur l’énonciation aujourd’hui, Paris, Ophrys, 2013, 182–206
Dans J.-C. Anscombre, B. Darbord et A. Oddo (dir.)
La parole exemplaire. Introduction à une étude linguistique des proverbes
Armand Colin, 2012, 53–66
L’ENONCIATION DES PROVERBES
Laurent Perrin
Université de Lorraine, CREM
Les proverbes sont souvent appréhendés comme un patrimoine verbal issu d’une tradition ancestrale, attachée tant à l’oralité qu’aux origines du langage et à la culture populaire. La conception énonciative des proverbes qui sera proposée dans cette étude permet de rendre compte de cette intuition comme d’une propriété de l’énonciation des phrases proverbiales, telle qu’elle se trouve instruite par le sens même des phrases en question. Non seulement les proverbes peuvent être le fruit d’une habitude effective, d’une routine parfois ancienne, consistant à énoncer une phrase en certaines circonstances, mais surtout ce sont les phrases mêmes en quoi consistent les proverbes qui qualifient leurs énonciations comme le fruit d’une telle habitude. Cette dernière n’est donc pas simplement (ou même pas forcément) un fait historique effectif, mais une virtualité sémantique que portent les phrases proverbiales, virtualité qui s’écarte parfois, ou du moins met en scène et donc reconstitue fictivement le fait historique. Les phrases mêmes de la langue en quoi consistent les proverbes qualifient leurs énonciations virtuelles (dont l’énonciation effective n’est qu’une occurrence avérée) comme le fait d’une habitude collective. Par quels moyens sémantico-pragmatiques ? C’est ce à quoi nous allons tenter de répondre dans cette étude.[1]Qui reprend une précédente approche des proverbes présentée dans Perrin (2000), et revisitée récemment dans Perrin (à paraître), dont cette étude revoit et précise les grandes lignes.
Notes
1. | ⇧ | Qui reprend une précédente approche des proverbes présentée dans Perrin (2000), et revisitée récemment dans Perrin (à paraître), dont cette étude revoit et précise les grandes lignes. |
Dans M. Colas-Blaise, M. Kara, L. Perrin et A. Petitjean (dir.)
La question polyphonique (ou dialogique) en sciences du langage
Recherches linguistiques, n° 31, Université de Metz, 2010, 3–13
En collaboration avec P. Larrivée
dans M. Colas-Blaise, M. Kara, L. Perrin et A. Petitjean (dir.)
La question polyphonique (ou dialogique) en sciences du langage Recherches linguistiques, n° 31, Université de Metz, 2010, 175–199
Langue Française n° 164, décembre 2009, 61–79
Laurent Perrin
(Université Paul Verlaine – Metz, CELTED, EA 3474)
L’objectif de cette étude sera d’examiner les faits polyphoniques sous l’angle de deux oppositions transversales. La première, entre voix et point de vue, distingue deux niveaux de subjectivité sémantique, constitutifs de la structure polyphonique des phrases de la langue, associés respectivement à la prise en charge des formes et des contenus à l’intérieur du sens des énoncés. La seconde opposition, entre polyphonie interne et polyphonie externe, tient au fait que la structure polyphonique des phrases peut se cantonner à l’articulation de voix ou de points de vue impliqués dans leur énonciation effective, assumée par un seul et même locuteur, mais que cette organisation peut aussi être enrichie dans l’interprétation des énoncés, de manière à intégrer matériellement en son sein, par citation ou reformulation interposée, certaines voix ou points de vue auxquels l’énoncé fait écho.
Ces distinctions permettent de rendre compte de ce qui oppose, toutes choses égales par ailleurs, le discours rapporté au style direct et au style indirect, les formes de modalisations autonymiques aux modalisations propositionnelles, le sens notamment des proverbes à celui des phrases génériques exprimant un stéréotype (Perrin à paraître 1), les expressions figées aux syntagmes ordinaires (Perrin à paraître 2), les dénominations dites délocutives (Benveniste 1966b, Anscombre 1985) aux simples dénominations. En ce qui concerne les marques grammaticales ou discursives, une telle opposition permet en outre de qualifier ce qui caractérise la visée métalinguistique associée à l’emploi de certains connecteurs – comme celle du mais traduit par sondern en allemand, par opposition au mais argumentatif traduit par aber (Birkelund, ce volume) – ou encore ce qui oppose la négation dite métalinguistique aux autres formes de négations (Larrivée et Perrin à paraître). La troisième partie de cette étude tentera d’appliquer ces distinctions à ce qui oppose les usages dits descriptifs, polémiques et métalinguistiques de la négation.
Marion Colas-Blaise, Mohamed Kara, Laurent Perrin, et André Petitjean (dir.)
Recherches linguistiques, n° 31, Université de Metz, 2010
Liste alphabétique des auteurs :
G. Achard-Bayle – J.-C. Anscombre – D. Apotheloz – J. Bres – M. Carel – H. de Chanay – B. Combettes & A. Kuyumcuyan – D. Coltier & P. Dendale – M. L. Donaire – K. Fløttum & O. Gjerstad – P. Haillet – P. Larrivée & L. Perrin – Sophie Moirand – H. Nølke – A. Rabatel – L. Rosier – L. de Saussure – M. D. Vivero Garcià
Dans A. Petitjean & J.-M. Privat (dir.)
Les voix du peuple et leurs fictions
Recherches textuelles, n° 7, Université de Metz, 2007, 491–506
Cahiers de pragmatique n° 49, Montpellier III, 2007, 79–101
Laurent Perrin (dir.)
Recherches linguistiques, n° 28, Université de Metz, 2006
Liste alphabétique des auteurs :
G. Achard-Bayle – J.-C. Anscombre – A. Auchlin & A. Grobet – J. Bres & A. Nowakowska – M. Carel & O. Ducrot – P. DeBrabanter – H. de Chanay – P. Dendale & D. Coltier – K. Fløttum – M. Kara – A. Kuyumcuyan – P. Larrivée – H. Nølke) – C. Norén – L. Perrin – A. Rabatel) – L. Rosier) – D. Vincent- R. Vion
Dans L. Perrin (dir.)
Le sens et ses voix. Dialogisme et polyphonie en langue et en discours
Recherches linguistiques, n° 28, Université de Metz, 2006, 5–17
Le français moderne, 2006 /1, 74e année, 22–31
Dans J. Bres, P.P. Haillet, S. Mellet, H. Nølke, L. Rosier (dir.)
Dialogisme, polyphonie : approches linguistiques
De Boeck-Duculot, 2005, 173–185
Dans M. Lopez, S. Marnette & L. Rosier (dir.)
Dans la jungle des discours (genres de discours et discours rapporté, Presses de l’Université de Cadiz, 2005, 381–391
Pratiques n° 123–124, 2004, 7–26
Laurent Perrin
Université de Metz
Mots clés : Linguistique, analyse du discours, polyphonie, dialogisme, énonciation, séquence écho, reformulation, point de vue, sujet parlant, locuteur, énonciateur.
Cette étude aborde différentes approches de la dimension dialogique ou polyphonique du langage. En partant des écrits du linguiste russe Mikhaïl Bakhtine, qui en a fait des concepts opératoires en sciences du langage, nous tenterons d’évaluer ce qu’il advient aujourd’hui de ces notions dans le cadre de différentes approches énonciatives du sens.
Les approches en question s’inscrivent dans une tradition dont l’un des pionniers, à qui l’histoire n’a sans doute pas encore complètement rendu justice, est incontestablement Charles Bally. Oswald Ducrot reconnaît notamment avoir puisé chez Bally certaines observations fondatrices de sa conception selon laquelle les phrases de la langue qualifient leur propre énonciation comme émanant de différentes voix, de différents points de vue.
Après celles de Bakhtine et de Bally, certaines propositions de Ducrot seront prises en compte et confrontées à d’autres approches. Il apparaîtra que cette notion de polyphonie est encore loin d’être stabilisée, mais qu’elle annonce peut-être un vrai renouvellement de nos conceptions du sens. À condition de s’entendre et de parvenir à harmoniser les forces en présence, les approches et tentatives de descriptions diverses, portant sur des faits polyphoniques plus ou moins apparentés. Cette étude voudrait y contribuer.
Questions de communication n° 6, 2004, 265–282
En collaboration avec D. Deshaies et C. Paradis
Journal of Pragmatics, vol. n° 35, 2003, 1843–1860
Cahiers des polyphonistes scandinaves n° 7 – Polyphonie linguistique et littéraire
Samfudslitteratur Roskilde, 2003, 63–93
En collaboration avec A. Auchlin
dans E. Roulet et M. Burger (dir.)
Les modèles du discours au défi d’un « dialogue romanesque » : l’incipit du roman de R. Pinget « Le Libera »
Presses Universitaires de Nancy, 2002, 55–81
En collaboration avec V. Boivin, D. Deshaies, L. Ménard et C. Paradis (Université Laval, Québec)
dans C. Cavé et S. Santi (dir.)
Oralité et gestualité : interactions et comportements multimodaux dans la communication
Paris, l’Harmattan, 2001, 615–620